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Le Québec souffre-t-il d'immobilisme?

L'Université comme pépinière du leadership

Bruno-Marie Béchard, recteur.
Bruno-Marie Béchard, recteur.

La vision d'un leadership collectif s'inscrit parfaitement dans la culture de l'Université de Sherbrooke. «Je n'ai rien inventé, affirme d'emblée le recteur, Bruno-Marie Béchard. L'histoire de l'Université de Sherbrooke est une histoire de leadership de A à Z. Son existence même a été le fruit d'un leadership fort, d'une communauté qui souhaite implanter son université et lui donner une couleur nouvelle. Au cours de mes deux mandats comme recteur, j'ai voulu qu'on en prenne davantage conscience et qu'on inspire plus de leaders à l'extérieur comme à l'intérieur de notre communauté universitaire.»

Michel Montpetit, directeur du Centre universitaire de formation en environnement.
Michel Montpetit, directeur du Centre universitaire de formation en environnement.

Plusieurs d'entre eux reconnaissent que l'institution encourage systématiquement le leadership. «C'est un milieu qui permet et qui favorise l'innovation et la création», confie le directeur du Centre universitaire de formation en environnement, Michel Montpetit. La responsable de la Section information et recrutement au Bureau de la registraire de l'UdeS, Josée Garceau, affirme qu'elle a toujours trouvé une oreille attentive lorsqu'elle a proposé des projets, même les plus audacieux. «Ce n'est pas toujours le cas de mes collègues des autres universités, dit-elle. La communauté universitaire de Sherbrooke est ouverte aux idées nouvelles.»

Le directeur de la Fondation de l'UdeS, François Dubé, conclut en soulignant que l'avenir passe par l'éducation. «Les défis nous interpellent plus que jamais, constate-t-il. Et la création du savoir entraîne l'augmentation du pouvoir. Il est primordial de transmettre un maximum de connaissances aux générations futures.»

François Dubé, directeur de la Fondation de l'Université de Sherbrooke.
François Dubé, directeur de la Fondation de l'Université de Sherbrooke.

Quelques réalisations récentes témoignent de l'audace et de l'esprit innovateur de l'UdeS à cet égard. Le projet SOS Catastrophes, récipiendaire du Mérite québécois de la sécurité civile, a permis aux participants d'acquérir des connaissances en gestion de crise, en plus de favoriser le développement d'une culture de sécurité civile chez les citoyens. La première coopérative de santé en milieu universitaire prend par ailleurs son envol cette année à l'Université de Sherbrooke et, en août prochain, l'École des jeunes créateurs de coopératives donnera par ailleurs à une quarantaine de jeunes de 18 à 35 ans la possibilité de simuler le démarrage d'une coopérative.

«Il faut abandonner  le fantasme du leader héros qui va nous sauver. Les héros sont trop peu nombreux. On doit donc adopter une approche proactive et développer le plus grand nombre possible de leaders influents dans tous les secteurs de l'économie.»